VIE LOCALE : Difficultés du milieu associatif - Cessation d’activité de MIARS.
Une quatrième réunion publique s’est tenue en ce début de septembre 2019, pour trouver une solution à la poursuite d’activité de l’association MIARS. Depuis sa création, il y a 27 ans, cette association a engendré un fort et original développement du vivre ensemble communal à partir de son objet : le respect, la sauvegarde et la promotion du patrimoine local.
La mise en sommeil de l’association avait été prononcée en 2018 à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire qui avait constaté pour la deuxième fois l’absence de repreneurs, suite à la démission de la totalité des membres de l’ancien bureau directeur.
Une première réunion informelle, après un an de cette cessation d’activité, s’était tenue pour essayer de réfléchir à l’organisation de cette continuité d’activité et à l’issue de cette deuxième réunion publique, tous les citoyens y ayant été invités par affichage, les points suivants sont ressortis :
1- la présence d’un groupe d’une dizaine de personnes, porteur d’une volonté de continuer à faire vivre l’association.
2- un consensus sur un contenu de nouveau projet en trois points :
- la création d’un jeu de piste dans le vieux bourg, à vocation « attractivité touristique »,
- la création d’une « maison musé » qui utiliserait la maison et le patrimoine des anciens propriétaires, « famille Mercadier »,
- la création et l’organisation d’une animation théâtrale sur les terrasses du foirail.
La reprise des anciennes animations de l’association n’a pas été évoquée.
3- le constat de fortes difficultés et blocages psycho- socio- politiques, inhérents à la situation actuelle de la Commune, qui amène encore des réserves sur un éventuel engagement des personnes présentes.
- le vieillissement de la population qui entraîne des difficultés voir incapacités à faire face en petit nombre à l’obligation des lourdes contraintes des tâches matérielles impliquées dans l’organisation des manifestations de cette association. Elles ne peuvent donc être assumées par un nombre restreint de responsables âgés et nécessiteraient l’engagement de nombreux « bras » pour les assumer sans trop de contraintes individuelles.
- lassitude compréhensible d’une génération qui a beaucoup donné aux autres et qui souhaite tout naturellement se mettre en replie et qui fait le constat de l’absence de relève générationnelle sur la Commune.
Mais aussi absence de leadeurs permettant d’incarner cette association. L’éventuel groupe de successeurs, constitué en partie par des néo-Milharsais, ne se sent ni à l’aise ni légitime pour assumer et se responsabiliser dans une action, faisant appel à l’histoire de la commune qu’il ne connait pas. Disons qu’il est plus simple et plus facile pour eux, de participer à l’organisation d’animations associatives festives, comme des repas ou des bals, sur lesquelles ils sont plus branchés et n’impliquent pas cette légitimité culturelle.
- incertitudes politiques enfin, liées à la prochaine échéance électorale. Il est clair que le projet proposé devra avoir l’aide de la nouvelle municipalité, y compris du point de vue financier, en particulier pour sécuriser la « maison Mercadier » en vu de l’ouvrir au public.
Mais il est aussi évident, que d’un point de vue plus général, ce soutien municipal indispensable devra clairement et concrètement être indiqué dans les nouvelles orientations politiques de l’intérêt général redéfini par la nouvelle équipe. Les domaines du patrimoine historique mais aussi de l’attractivité culturelle et touristique y seront peut-être fortement soutenus, à la différence de ce qui vient de se passer, puisque la cessation d’ activité de l’association n’est même pas mentionnée dans le bilan de mandat (comme celle du bar associatif d’ailleurs), donnant même le sentiment que nos élus semblent s’en satisfaire puisque ils nous expliquent que la convivialité et l’attractivité communale s’est améliorée, donc que notre affaire est sans intérêt et classée sans suite.
Comme vous le voyez, pour l’instant, il y a encore de la vie au niveau des motivations, mais pas de véritables engagements nominatifs formels. Il reste donc un faible espoir, en attente de réflexion et de décisions d’incarnation mais aussi d’une éventuelle évolution de la politique locale.
Septembre 2019