Le Phosphore Milharsais

GESTION COMMUNALE

7 Septembre 2014 , Rédigé par BARRAU Jean-Pierre

RETOUR sur les 19 ans de gestion communale 1995-2014.

BILAN et MISE AU POINT

3 parties :

-1 quelques considérations générales permettant l’analyse.

-2 les modalités de la gestion municipale mise en oeuvre

-3 A mes amis et à mes détracteurs.

A-CONSIDERATIONS GENERALES

1-EN GLOBAL : Ce fut une gestion d’équipes, dans un cadre financier équilibré, une gestion efficace, qui a permis d’atteindre les objectifs électoraux fixés, c'est-à-dire ce pourquoi une majorité de Milharsais nous avait élu et ce, dans une cohérence budgétaire validée par l’ensemble des autorités de tutelle.

Les constats chiffrés à la passation des pouvoirs, (références : élections 2014 et document compte administratif 2013), indique une situation financière communale saine d’un point de vue comptable, c'est-à-dire sans déficit, le fonctionnement couvrant l’annuité d’emprunt, avec même un léger solde positif. Reste inscrit, un reste à réaliser de recettes de 31 000euros, (valeur de la vente à finaliser des 2 derniers terrains des Grailhettes), soit l’équivalent d’avance d’une année et demi d’annuité d’emprunt que nous laissons comme cagnotte à nos successeurs. Pas de quoi pavoiser bien sûr, mais aussi bien que la moyenne des communes de même grandeur, surtout si on prend en compte :

-l’importance de nos investissements récents, tous achevés, (excepté celui de la

« maison d’accueil des Grailhettes pour l’accueil des personnes âgées dont la décision finale ne dépendait pas de la municipalité mais de l’association C. VITAL dont nous avons soutenu l'initiative), mais aussi

- la faiblesse de nos recettes fiscales liée à notre particularité de petite commune rurale et aux décisions successives que nous avons prises de ne pas augmenter exagérément les impôts locaux,

-la conservation de l’intégrité de notre patrimoine communal public. Nous n’avons rien vendu, au contraire, ce patrimoine nous l'avons enrichi par de nouvelles acquisitions,

-L’ensemble des difficultés rencontrées pour nous adapter à la gouvernance et au fonctionnement de la nouvelle communauté de communes fusionnée.

On peut donc conclure que la stratégie mise en place, basée sur les travaux en régie et le retour sur investissement s'est avérée efficace.

Nous avons tenu nos promesses électorales, ce pourquoi nous avons été élus.Voilà tout le mal et la grosse erreur que certains nous reprochent, y compris par la calomnie. Comme quoi la célèbre phrase"Messieurs les Politiques, soyez honnêtes, tenez vos promesses" est loin de faire l'unanimité. Nos engagements ne plaisaient pas à tout le monde, nous le savions, mais c'est pour ces réalisations qu'une majorité de la population nous avait fait confiance.

.

NB :- Ce constat est le constat de la responsabilité du « nous », ensemble des élus des 3 derniers Conseils Municipaux et non du « je », ancien Maire, car il s’agit du constat de la gestion financière de l’ensemble des équipes municipales, qu’aucun élu ne peut s’approprier à titre personnel. En effet compte tenu du fait qu’il n’y avait pas de commission des finances spécialisée, c’est l’ensemble des équipes Municipales qui a toujours eu la main à tous les niveaux sur la gestion financière de la commune. C’était le choix de la gouvernance que j’avais voulu (lire à ce propos le paragraphe ci-dessous : modalités de la gestion collective du budget communal).

-Ce constat responsabilise le dernier Conseil municipal jusqu’à fin 2013, sachant que il n’a été pris aucun engagement pour l’année 2014, puisque nous n’avons voté ni le budget communal, ni le budget de la Communauté des Communes pour 2014.

2 – LA POSITION des autorités de tutelle sur la mise en œuvre de cette gestion.

Nombreux de nos concitoyens pensent que le Maire est tout puissant et décide de tout dans le cadre de la gestion de sa Commune. Cette idée est encore de nos jours à corriger, puisque le Maire est en permanence sous le contrôle financier de son Conseil Municipal et du Percepteur, ces deux autorités de tutelle étant elles-mêmes supervisées par les services de la préfecture en particulier en ce qui concerne les deux documents financiers annuels de référence en la matière : le budget et le compte administratif, prévision et résultat de la gestion annuelle communale.

Aucun des 19 budgets et des 19 comptes administratifs, que j’ai présentés et qui avaient reçu la validation des 3 conseils municipaux successifs (3 mandats), n’ont jamais en 19 ans été annulés voir retoqués par les deux autorités de tutelle et de contrôle, (percepteur et préfecture). Après examen, ils ont tous été entérinés par leur signature.

- Pour les BUDGETS : durant les 19 ans ils ont été présentés équilibrés, c'est-à-

dire permettant de payer l’annuité d’emprunt réalisé et même de dégager un reliquat pour faire face aux investissements envisagés. Cet investissement, je le rappelle, était l’engagement de nos trois mandats successifs, annoncés sous le signe : « de la remise à niveau, du renouveau et du développement de Milhars ». Ce challenge nous a imposé l’élaboration de budgets ambitieux et rigoureux, sans marge d’erreur et je rappelle que dans cette optique, une moyenne de 500 000euros d’investissements, donc de plus value communale, a pu être réalisée à chaque mandat (total des travaux d’investissement réalisés sur les 6 ans), mettant globalement en pratique la règle des trois tiers, c'est-à-dire : sur les 300 000euros de budget, un tiers pour les salaires des employés, un deuxième tiers pour les dépenses de fonctionnement et un troisième tiers pour les dépenses d’investissement.

J’espère pour ma part que cet effort et cet équilibre pourra être maintenu, et que tout l’argent public disponible ne sera pas entièrement englouti par du fonctionnement.

- Pour les comptes administratifs, c'est-à-dire les résultats contrôlés de

l’exécution de chacun des budgets présentés, donc des transactions financières réalisées par la Mairie, durant ces 19 ans, ils ont toujours été conformes à la prévision budgétaire, et ne ce sont jamais soldés par un déficit. Le percepteur et la préfecture ont confirmé chaque année par leur signature d’accord la rigueur de cette exécution budgétaire.

3-LE RESPECT des Engagements financiers municipaux :

En plus du respect des prévisions budgétaires dont les validations ont été confirmées, les engagements financiers de la Mairie sont essentiellement de deux ordres : le versement mensuel du salaire des employés communaux avec le paiement de leurs charges, et le règlement des factures aux artisans sollicités par la commune. Je rappelle que pour ce faire la commune ne peut émettre aucune liquidité, et que les transactions financières, encaissement des recettes, et paiement des factures relèvent de l’activité du percepteur. Le Maire ne possédant ni espèces ni carnet de chèque au nom de la commune, donne uniquement l’ordre au percepteur de mandater.

-Durant les 19 ans de mandat, les salaires mensuels des 4 employés communaux, ont toujours été honorés et sans retard. La paye leur a toujours été faite au moment décidé, leurs charges étant toujours régularisées.

-Durant les 19 ans de mandat, tout artisan qui est intervenu pour réaliser des travaux commandés par la commune, n’a pas eu à se plaindre d’un retard de paiement. Les factures ont toujours été honorées en temps et en heure.

Malgré le manque de fond de roulement et malgré nos faibles capacités financières, nous n’avons jamais, comme le font la plupart des communes de notre taille, ouvert auprès des banques une ligne de crédits, réussissant à organiser la gestion de l’échelonnement de nos paiements en interne, dans les délais convenus, avec il est vrai, des fins de mois quelquefois difficiles.

4- LES emprunts

Jamais, en 19 ans, un emprunt demandé par la commune ne nous a été refusé par les banques. Bien sûr, il s’agissait de demandes étudiées, qui rentraient dans le cadre légal de travaux d’investissements projetés, et correspondaient aux marges de manœuvre que notre budget de fonctionnement pouvait dégager (vérification sans complaisance par la banque sollicitée, de notre situation comptable). L’emprunt rentrait dans une stratégie financière de moyen terme, et non comme une décision irresponsable, spontanée, et inappropriée.

Nous avons pu ainsi honorer et absorber, une moyenne de 33 000 euros de total d’annuités d’emprunt (capital + intérêts) sans problèmes particuliers, voir insurmontables, et nous laissons la commune avec 24 000 euros de total d’annuité d’emprunt à payer pour 2014, soit un désendettement de 27 % de l’annuité. Ces différents emprunts contractés l’ont été :

-Soit sous forme d’emprunts à court terme, 1 à 2 ans, emprunts relais ou avance de tva, dans la mesure où la justification d’un versement confirmé de recettes viendrait en totalité le solder.

-Soit sous forme d’emprunts à moyen terme.

-Nous n’avons jamais contracté d’emprunts à long terme, c’est à dire pour plus de 25ans, comme cela aurait pu être le cas pour de très gros travaux.

Voilà en quelques mots comment a été géré l’argent de la Commune de 1995 à 2014. Nous n’avons pas transmis en 2014 à nos successeurs, une commune financièrement riche certes, mais elle ne l’était pas à notre arrivée il y a 19 ans en 1995. On n’arrêtait pas de nous prévenir à cette époque qu’on ne pouvait rien faire, car il n’y avait pas d’argent. L’enrichissement communal n’a pas été l’objectif de notre engagement électoral ni ce que la population Milharsaise attendait de nous.

Nous en avons assumé la gestion, à partir de l’état où nous l’avons trouvée et il est tout à fait normal dans ce genre de situation d’avoir à en assumer l’héritage, c’est ce que nous avons fait.

Par exemple dans la succession que nous avons eue il y avait : les emprunts de nos prédécesseurs (clocher de l’église, travaux de mise en place du carrelage de la salle polyvalente, travaux divers, captage d’ eau à Bonnan etc…), celui d’ impôts locaux inégalement prélevés, d’ une logistique inexistante (tracteur, camionnette hangar), de la suppression de recettes liées à la fermeture de la cimenterie LAFARGE, de la disparition du socle historique de notre population constitué par les familles d’agriculteurs, celui de ne pouvoir bénéficier d’ aucun fond de roulement(avance) de trésorerie, l’isolement territorial, l’obligation d’un montant important de dépenses à réaliser en contre partie d’une donation (Mercadier), une école moribonde, le vieux bourg voué aux chats aux rats aux ronces et aux ruines, une décharge sauvage, plus de place au cimetière pour enterrer nos morts, cimetière dont le mur de soutènement s’ écroulait, une salle polyvalente avec un projet de cuisine( seulement une dalle réalisée) avec un pré à vache comme abords et des toilettes pour 8 personnes, une petite salle des associations insalubre, l’insécurité piétonnière totale sur toute la longueur de la traverse, y compris dans ses parties les plus fréquentées(sortie de la salle polyvalente, abords de la poste et de l’église), aucun embellissement(fleurs, massifs, parking), appartements communaux insalubres ou en chantier, l’insécurité dans les bâtiments ouverts au public(électricité de l’école, de la Mairie et de l'église), la dégradation de l’ensemble des chemins ruraux, la fermeture du bureau de poste, l’absence de promotion touristique, aucun abri couvert pour le fonctionnement des association(ni TINAL, ni maison des chasseurs, ni stand de tir), aucune communication citoyenne de proximité, sauf l’officielle qui comme on le sait, donne bonne conscience mais n’est pas consultée… j’ arrêterai là ma liste qui pourrait continuer beaucoup plus longtemps ….

Pour autant, nous n’avons pas cherché à jeter le discrédit sur nos prédécesseurs, ils ont fait ce qu’ils pensaient en toute légitimité et responsabilité et nous, dans la continuité de l’héritage nous nous sommes mis au travail.

Grace à la gestion collective réalisée, nous laissons une commune saine, en ayant remis Milhars dans la dynamique de son époque, ce qui était le but recherché.

Aussi permettez moi encore une fois à l’occasion de cet article, d’être fier de l’action concrètement accompli par tous ceux qui dans les 3 conseils municipaux, de 1995 à 2014 ont travaillé en confiance avec moi, en particulier dans le domaine de l’investissement municipal, réalisant à chaque mandat pour plus de 500 000 euros de créations nouvelles, véritables plus-values communales.

B-MODALITES de la gestion municipale de 1995 à 2014.

Comme je vous l’ai indiqué dans le paragraphe précédent, le Maire ne peut et ne doit décider seul de la gestion municipale. En fonction des engagements électoraux pris au moment de l’élection qui fixaient les orientations générales, l’utilisation des fonds publics, recettes et dépenses, s’est faite sous le contrôle permanent de l’ensemble du Conseil Municipal,

-il en a cadré l’utilisation annuelle dans le document chiffré élaboré en début de chaque année, en détaillant le montant à utiliser pour chaque poste, 90 postes budgétaires étant définis et provisionnés pour le budget général. Ce document est appelé BUDGET,

-et il en a contrôlé son exécution et l’a validé, dans un document de fin de chaque année appelé COMPTE ADMINISTRATIF.

Cette démarche dite collective, à laquelle j’étais très attaché, dans laquelle la responsabilité de chaque élu(e) était engagée, peut rester une démarche de principe, très aléatoire et superficielle dans les faits, c'est-à-dire dans le travail effectif réalisé par les élus du Conseil Municipal, mais elle peut aussi relever d’une implication réelle et rigoureuse de tous ces élus, ce qui fut le cas durant ces 19 ans (1995-2014).

Sans commission des finances, restreinte et spécialisée, ni sans le monopole du Maire et des adjoints, l’ensemble du conseil municipal a toujours été en mesure, s’il était intéressé, de contrôler, de décider et de répondre aux trois questions : Quel est l’argent dont dispose la Commune, d’où il vient, où il est allé et où il va aller.

Quel a été pour chaque élu le contenu de ce travail de gestion collective ?

1- Un suivi collectif et mensuel des transactions financières.

Un examen mensuel, document comptable écrit à l’appui pour chaque élu, faisant état de la situation de chaque ligne de budget, permettait de suivre et de contrôler par tous, en conseil municipal, l’évolution des comptes par rapport aux prévisions faites, et d’avoir si nécessaire les explications de la situation constatée. La traçabilité financière de notre trésorerie était ainsi sous entière transparence de tous les élus.

2- Une préparation effective avec réflexion collective avant le vote du BUDGET annuel, c'est-à-dire l’utilisation de l’argent.

Trois séances minimum du Conseil Municipal étaient presque entièrement consacrées au BUDGET, qui était donc voté chaque année en connaissance de cause.

-Dans une première séance les orientations générales en étaient fixées. Bien sûr elle avait été précédée par tout un travail de prospective, permettant d’avoir les devis artisans du coût des travaux envisagés, les possibilités d’attribution de subvention pour chacun de ses travaux, et les accords bancaires d’emprunt si nous envisagions d’y faire appel.

-Dans une deuxième séance, tenant compte des orientations définies, et des accords du Conseil Municipal, le Maire présentait un projet de budget, avec le détail des financements

poste par poste de la partie fonctionnement et de la partie investissement. Ce projet était discuté point par point par l’ensemble des élus, et pouvait donc et était même souvent amandé.

-Dans une troisième séance, le Maire présentait le projet de Budget définitif, en prenant en compte les amendements acceptés à la séance précédente, et les avis du percepteur qu’il avait préalablement consulté. Il était alors et alors seulement voté.

3- Une préparation effective avec une réflexion collective avant le vote du COMPTE ADMINISTRATIF (vérification de l’utilisation des fonds)

Deux séances minimum du Conseil Municipal, en début d’année civile étaient consacrées au vote du compte administratif.

-Dans une première séance, la situation de chaque compte était épluchée et ce en fonction de nos prévisions de début d’année. Une première estimation de la situation financière générale de la commune était ainsi donnée.

Dans une deuxième séance, après la clôture des comptes par le percepteur et la comparaison de notre estimation avec celle de la comptabilité du percepteur, le compte Administratif était voté et validé, pour retour au percepteur et à la préfecture

Comme vous le voyez, 5 séances du Conseil Municipal, sur les 12 annuelles étaient pratiquement entièrement consacrées à la gestion, et à chacune des 7 séances restantes l’examen des comptes du mois était également fait.

Même si nous n’étions pas riche et n’avions pas beaucoup d’argent, nous en avons souvent parlé au Conseil Municipal, c’est ce qui nous a certainement permis de rester une équipe tournée vers notre engagement électoral, de ne pas nous disperser et d’être plus efficace pour atteindre nos objectifs.

C- A MES AMIS ET A MES DETRACTEURS

Difficilement critiquable sur la gestion collective et sur l’efficacité de l’action municipale, certaines personnes qui jalousent cette réussite municipale dans laquelle j’avais tout de même une grande part de responsabilité, en tant que Maire, répandent et entretiennent des rumeurs qui font le tour de la commune, et qui sont diffamatoires pour ma personne.

Je sais bien que tout homme public doit s’attendre à endurer cette rumeur. En ce qui me concerne, même en ayant une bonne carapace et le caractère bien trempé, je ne peux tout laisser dire, car ce serait le justifier, en particulier, les rumeurs diffamatoires et calomnieuses qui s’expriment dans les trois domaines suivants: le faux intérêt financier pour la commune de la décision que j’ai prise en 1995 de ne pas percevoir en totalité mon indemnité de fonction, les avantages personnels et financiers que j’ai obtenus d’une manière occulte par ma fonction, l’anormal héritage que je laisse à mes successeurs au niveau de l’ardoise de l’endettement communal.

Premier point : L’importance de la décision de ne pas percevoir en totalité mon indemnité de fonction de Maire :

Quel est le montant de la dépense que la commune n’a pas eu à faire du fait de ma décision ?

Durant 15 ans et demi j’ai perçu une indemnité de l’ordre de 85 euros mensuels au lieu des 500 possibles, donc 415 euros mensuels sont restés en recettes au budget communal soit sur la totalité des 15ans et demi la somme de 415x12x15,5 = 77 190 euros.

Durant 3 ans et demi j’ai perçu la totalité les 570 euros possibles ne laissant plus rien au budget communal. 5

Donc en bilan sur les trois mandats, 19 ans, ma décision a permis de laisser dans le budget communal la somme de 77 190 euros.

Cet argent qui n’a pas été dans l’escarcelle du Maire, a été utilisé pour réaliser des travaux d’investissement et ayant reçu une plus value de subvention de 50% au minimum, aura permis de réaliser pour 77 190x2 = 154 380 euros de transactions municipales.

Compte tenu de l’importance de la somme sur la durée des mandats, les détracteurs, faiseurs de rumeur, donneurs de leçons, pourraient réfléchir à l’utilité publique de cette démarche qui a permis à la commune, compte tenu de ses faibles capacités financières, d’augmenter sa part d’autofinancement et ainsi de procéder à quelques acquisitions ou à quelques travaux supplémentaires qu’elle n’aurait pu faire.

Ce n’est pas parce que je n’en ai pas fait état, ni passé le tambour, ni que je n’ai demandé et ne demande toujours pas de remerciements pour ce sacrifice financier, qu’il faille nier ou minimiser cette décision.

Ce fut une décision personnelle qui s’inscrivait dans la réussite du challenge que nous nous étions donnés (Conseil Municipal), et auquel peu croyait : « le renouveau de Milhars ». J’ai vainement attendu durant ces 19ans que dans ce sillage, d’autres généreux donateurs viennent aider financièrement la commune, mais Anne ma sœur Anne, je n’ai rien vu venir.

Il faut qu’on sache que quand il manque de l’argent dans une petite Commune, les indemnités du Maire et des Conseillers non perçues s’ils le décident, peuvent être une source de recettes non négligeables pour la Commune, et cette démarche a été effectivement décidée par certains de vos élus de 1995 à 2014.

Deuxième point : Le désintéressement financier du Maire, affiché publiquement par sa décision de ne pas percevoir en totalité son indemnité de fonction était sans importance (voir ci-dessus),

mais en plus ce n’était qu’un leurre et une tromperie, car il a retiré bien plus d’avantages financiers de la commune, grâce aux paiements de ses impôts, et à l’utilisation gratuite du carburant municipal pour ses convenances personnelles.

-Paiement de mes impôts.

Je ne sais que répondre à cette idiotie, c’est tellement absurde. Comment après tout ce que je vous ai expliqué du fonctionnement de la gestion de la commune, de son suivi et de son contrôle, mes feuilles d’impôts auraient’ elles pu apparaître sur un poste budgétaire de dépenses de la Commune et de quelle manière le percepteur, qui comme on le dit est un « grand ami de la commune et de son ancien maire » aurait’ il pu laisser passer cela. Je n’en dirai pas plus, car il est inutile de commenter toutes les absurdités entendues.

-Avantages financiers retirés par l’utilisation à ma convenance du carburant municipal.

Il s’agit là d’un soupçon qui date de la fin de mon avant dernier mandat et qui est devenu une affirmation et une certitude de nos jours.

A l’occasion d’un Conseil Municipal où le compte carburant était examiné, je fus directement mis en cause par l’augmentation constatée, au prétexte que j’utilisais le carburant municipal pour mes convenances personnelles. Deux preuves étaient apportées : on m’avait vu prendre des bidons d’essence dans le hangar du presbytère, et j’avais émis (ma signature) des achats de carburant sur le compte de la Mairie.

J’ai bien sûr fortement nié ces accusations, car si j’utilisais du carburant municipal c’était uniquement pour des actions municipales et non pour mes 35 000Kms personnels que je faisais chaque année à l’époque.

Tout le monde savait et il n’y avait pas besoin de me surveiller, qu’en plus des fonctions de Maire que j’assumais, je faisais office de troisième agent d’entretien communal bénévole, je dirais même d’unique employé communal, puisque les deux qui étaient titulaires du poste étaient impliqués par des travaux en régie.

Ainsi le travail de préparation et de mise en place des chantiers et le transport des matériaux y compris de la pierre avec la camionnette et le tracteur, l’achat et la récupération de fournitures à l’extérieur de la commune, la tonte et l’arrosage, le passage du roto-fil sur les trottoirs et les bordures, au cimetière et dans tout le vieux village, la plantation des haies et des massifs… toutes ces tâches étaient devenues un plein temps pour moi. Pour faire tourner tous ces appareils que j’utilisais pour cet entretien il me fallait du carburant, que je n’allais tout de même pas payer de ma poche, donnant déjà mon temps et une grande partie de mon indemnité de Maire Je le prenais donc en partie dans les bidons du garage du presbytère quand j’en avais plus, ou bien j’allais l’acheter sur le compte de la Mairie à la station lorsque le stock était vide. J’ai fait cela en toute bonne foie, sans me préserver ni sans me cacher ni sans prendre aucune garantie ou justificatif qui m’auraient couvert.

Je n’ajouterai rien d’autre au démenti que je renouvelle ici, restant persuadé que j’ai apporté ma contribution personnelle y compris financière, en utilisant mon propre carburant et mes propres appareils, plutôt qu’à l’inverse dont la rumeur m’accuse : c'est-à-dire le vol du carburant communal pour mes convenances personnelles.

Je rappelle enfin qu’à l’issue de ce fameux conseil municipal, une nouvelle organisation avait été mise en place, qui m’a éloigné de toute initiative personnelle au niveau du carburant municipal en arrêtant ma fonction de cantonnier bénévole, ce qui a rassuré tout le monde, mais qui n’a pas malheureusement suffit pour faire baisser la dépense du poste carburant par la suite.

3-Troisième point : l’ardoise de l’endettement communal que nous, non que j’ai, laissée à mes successeurs. La commune serait ruinée ! Ces propos sont tenus ici ou là, en nous étant évidemment rapportés. des emprunts excessifs auraient été contractés auprès du Crédit Agricole qui mettraient la commune dans un état de surendettement qui la plomberait à jamais!

Comme je l’ai déjà dit, lorsqu’on arrive aux responsabilités communales, on n’arrive pas devant une page blanche, sauf pour les incompétents inexpérimentés, qui pensent que le monde les attend pour pouvoir fonctionner. C’est toute la signification du mot héritage et de l’engagement que l’on souhaite mener. En particulier on y trouve toujours, dans la très grande majorité des communes de France, l’héritage des emprunts contractés par les Conseils Municipaux précédents, ayant permis de faire face au financement de travaux estimés indispensables et pour lesquels la commune ne disposait pas de la totalité de la somme. Nous en avons trouvé à notre arrivée et nous en laissons à nos successeurs

On donne à ces emprunts le nom de dette ou d’endettement de la commune et à partir de là, la polémique peut commencer : anormalement endettée, trop endettée, …, on peut aller vers des dérives outrancières, comme commune ruinée, ou comme commune qui ne peut plus rien faire car elle traine une casserole trop lourde avec ses emprunts et n’a plus d’autofinancement…

En ce qui concerne la rumeur Milharsaise, (qui l’alimente ?) l’ardoise de l’endettement que nous laissons serait excessive. Notre gestion aurait donc été irresponsable ! Nous aurions fait des dépenses d’emprunts exagérées qui handicaperaient la gestion future !

Pour y répondre, Regardons d’abord les chiffres officiels :

-Dette de la commune laissée pour l’année 2014 : 184 000 euros, soit 688 euros par habitant, dette qui devra être assumée par nos successeurs sur le budget 2014 et celui des années suivantes.

-Moyenne de cette dette au niveau national : 604 euros par habitant

-Comparaison avec quelques communes voisines :

ROUSSAYROLES : 789 euros par habitant

VAOUR : 864 // //

St MICHEL de VAX : 1542 // //

LAGUEPIE / 1380 // //

LABARTHE BLEYS : 1023 // //

MOUZIEYS PANENS 1338 // //

LES CABANNES : 641 // //

VAREN : 556 // //

PENNES : 538 // //

Vous constatez qu’à la vue de la moyenne de l’endettement national, et par rapport à l’endettement des communes voisines de même niveau, (qui quelquefois en plus bénéficient d’astuces comptables pour ne pas en faire apparaître la totalité), notre situation est loin d’être désespérée, et qu’on se positionne même parmi les bons élèves.

Regardons ensuite le passé récent de nos capacités financières.

Avec l’accord des banques et celui des autorités de contrôle de tutelle (percepteur et préfecture), les annuités des emprunts contractés ont été en moyenne de 33 000 euros par an. Le montant de cette annuité a toujours été honoré sur nos différents budgets, et ne nous a pas empêché ni de fonctionner correctement, ni de faire des travaux d’investissement.

Pourquoi laisserions nous dire alors que la charge d’annuité que nous laissons à régler qui est de 24 800 euros, c'est-à-dire de 688 euros par habitant, soit 27% de moins que ce que nous avons assumé, relèverait d’une gestion irresponsable, mettrait la commune sur la paille, et rendrait toute action à venir difficile voir impossible.

Cet aspect du dénigrement de l'action que nous avons menée, peut être en arrange certains, mais qu'ils sache que ces propos mensongers ne sont que des affabulations de rumeurs et non la vérité comme les chiffres donnés ci-dessus et que chacun peut vérifier viennent démontrer.

Comme ces éléments chiffrés incontestables vous le montrent, cette analyse et cette théorie ne tiennent pas debout, et relèvent d’une communication erronée, voir incompétente ou calomnieuse peut-être.

J’espère avoir répondu avec précision aux trois rumeurs mensongères et diffamatoires dont je fais l’objet et

j’assume complètement, au nom des membres des Conseils municipaux successifs que j’ai présidés, en particulier ceux des élus qui m’ont soutenu et avec qui j’ai travaillé en toute confiance, l’héritage que nous laissons, où l’ensemble du fonctionnement communal, y compris celui des services de proximité est resté de qualité, où un apport de 500 000 euros de plus-value d’investissement a pu être réalisé (non sans effort) à chaque mandat, et où tous les chantiers commencés ont pu être terminés, le tout sans augmentation exagérée et irresponsable de la pression fiscale (impôts locaux), ni de l’endettement de la commune ni sans dilapider(vendre) du patrimoine communal..

Les initiés comprendront tout ce que ce travail représente, et les négationnistes de tous genres, peuvent compter sur moi pour le réaffirmer et en apporter les preuves y compris dans d’autres domaines si cela s’avérait nécessaire.

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F
je propose à Marc soit de se promener avec le blog , car le phosphore blanc est lumineux dans l'obscurité ( et non dans la lumière, ce qui laisse entendre qu'il est préférable de le lire dans le noir) soit de faire un élevage de lampyres femelles ou de lucioles soit de s'inspirer des solutions du Terrrrrible de Penne
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B
Bonjour à tous !<br /> Si le soir le problème semble résolu (provisoirement , car les jours diminuent vite ?), le matin vers 6 H à 6H1/2, il fait encore noir , malgré cela le haut du village reste dans l'obscurité alors que tout le reste de la commune est éclairé.....<br /> Je suis surpris que cette tranche d'éclairage public ne soit pas équipée d'une cellule de détection solaire.....
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A
Bonjour,<br /> Je ne crois pas aux malédictions et j'espère simplement qu'il s'agissait d'un dysfonctionnement et non d'une volonté politique communale de faire des économies sur le dos de quelques citoyens. Le soir tout semble pour l'instant normal et l'éclairage s'allume à la bonne heure. Par contre,je crains que quelques matinaux se retrouvent encore dans le noir, cela reste à vérifier !! <br /> Bien à vous. <br /> <br /> Alain BASSEGUY
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M
Comme tu évoques les mêmes problèmes que Marc ci-dessus, je t'adresse la même réponse que je lui ai faite et merci de t'intéresser à ce blog sur la vie locale. J'y ajouterai tout de même pour reprendre ta formulation, que j'espère qu'à force d'être amené à espérer sur les explications des nombreux problèmes auxquels nous aurons à faire face(même si on sait que l'espoir fait vivre et que tant qu'il y a de l'espoir , il y a de la vie) qu'on ne ne découragera pas d'être seulement limité à espérer.Je pense que sur le plan de la communication, il faut avoir compris qu'on a changé d'époque. La demande et même l'exigence d'une information citoyenne de qualité et son contrôle sont fortes, que ce soit au plan national, au .plan local ou au plan professionnel(syndical). Ne rien communiquer, ou utiliser la méthode du confessionnal ou encore certaines tribunes officielles aux effets d'annonce prévus et garantis, ne suffisent plus pour répondre aux inquiétudes et aux interrogations des uns et des autres. Il s'agit là d'une contrainte supplémentaire que les différents responsables doivent respecter pour préserver le vivre ensemble. A Plus.
B
Bonjour !<br /> Nouvel arrivant dans cette commune, je dois avouer que je m'y sens bien.<br /> Cependant, depuis quelques mois, force m'est de constater que le village vit dorénavant à deux vitesses :<br /> -Il y a ceux qui bénéficient de l'éclairage publique du soir au matin.....Ce sont d'ailleurs presque tous les habitants.....<br /> -Il y a ceux qui, au milieu de ruelles tortueuses et d'escaliers dangereux , doivent vivre dans le noir, parfois le soir, toujours le matin avant le lever du soleil ! Ces gens là , comme moi, habitent dans le cœur de Milhars.....<br /> Je me pose donc la question de savoir si nous payons moins d'impôts que les autres , ou si une malédiction s'est abattue sur nous....<br /> Amicalement à tous.<br /> Marc Barret , place du Ravelin, Milhars.
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J
Merci pour l'intérêt que tu portes à ce blog et excuse la lenteur du tempo de ma réponse, qui est liée à un manque de pratique de cette technique de ma part. Tu évoques un problème de mauvaise gestion de l'éclairage public dans ton secteur du vieux village.<br /> - Je te dis d'abord mon étonnement, car responsable de l'exécutif communal durant de <br /> nombreuses années, je n'ai jamais rencontré de tels problèmes sur la durée que tu évoques.<br /> -Ce secteur a été entièrement rénové en 2012, et dispose, ce qui n'est pas le cas pour les autres secteurs de la commune, de lampes à faible consommation d'énergie, et il a correctement fonctionné l'hiver 2012, toute l'année 2013 et l'hiver 2014, donc je pense qu'il ne peut y avoir que 2 alternatives :Soit une panne de programmation, auquel cas l'entreprise spécialisée prestataire de service est à même de réparer rapidement si l'ordre lui en est donné. Soit il s'agit d'un bidoullage, plutôt un ajustement de la programmation qui est mal fait car non adapté au changement de luminosité qui se produit en fin d'été(la nuit tombe de plus en plus tôt et le jour se lève de plus en plus tard), auquel cas c'est un problème de maintenance sur laquelle il es services devront être plus rigoureux.<br /> Je ne rentrerai pas dans l'évocation des deux scénaris (commune à deux vitesses et redistribution des impôts locaux),mais je constate que se pose un problème de non communication avec les administrés, puisque tu te sens isolé, inquiet et sans réponse ni sur le terrain ni en informations officielles sur un problème de dysfonctionnement public que tu soulèves. Peut-être ce blog servira t'il à améliorer la situation à l'avenir.