Le Phosphore Milharsais

Réflexion sur le développement local

25 Novembre 2014 , Rédigé par BARRAU Jean-Pierre

Réflexion sur le développement local.

Réflexion sur le développement local.

On ne peut éviter le regard critique et le jugement de tout citoyen sur ce qui se passe et sur ce que semble devenir sa commune. A cet égard, on peut entendre ici ou là des raccourcis qui viennent illustrer cette préoccupation du type : Ca bouge ! Ca vit ! Ou au contraire, c’est mort ! Rien ne se passe ! Ou encore c’est le trin- trin habituel !...

Tout ancien responsable dégagé de l’action au quotidien, revient nécessairement sur ce qu’il a voulu faire ou apporter lorsqu’il était aux commandes comme on dit, et tout nouveau responsable a forcément construit par la réflexion le cadre amélioré qu’il souhaite mettre en œuvre durant son mandat. Au centre de toutes ces interrogations, de ces constats et de ces discussions on retrouve toujours la notion de développement local.

Au plan communal, le développement local est souvent interprété comme la perception ou la perspective d’une dynamique positive qui bonifie la collectivité en la rendant plus attractive et plus compétitive. En quelque sorte cette notion s’apparente à l’idée d’un possible progrès positif pour la collectivité. Il est donc en général très valorisé et suscite l’adhésion d’une majorité de citoyens.

En cela il s’oppose à l’idée de "maintien de l’existant", qui représente le statut quo, l’immobilisme, le déjà-vu, le conservatisme, souvent justifié par le manque de moyens, qui entraîneront à cout terme un déclassement compte tenu de l’évolution permanente de la vie et des adaptations rendues nécessaires.

Notons que la récession est considérée comme une procédure encore plus inacceptable, compte tenu du retour en arrière, du recul et des suppressions d’acquis qu’elle génère.

Il me semble donc pertinent pour un responsable décideur de l’administration et de la gestion d’une commune d’avoir un objectif de développement local, clairement concrétisé et finalisé pour guider son action. Même si certains pensent qu’il est très aléatoire de prédire donc de prévoir l’avenir (tout le monde ne peut se dire Nostradamus !), je pense que c’est dans la responsabilité et dans le pouvoir du décideur politique de pouvoir appuyer sur les boutons qui permettent d’engendrer et de créer les conditions d’un scénario de développement prévu et souhaité et pas seulement d’attendre que ca se produise.

De même il me parait tout à fait normal, qu’un simple citoyen, responsable et acteur de son avenir, s’interroge et juge de l’environnement dans lequel il vit et s’approprie donc aussi cette notion de développement local

Après cette introduction générale sur l’intérêt d’une démarche de développement local,

qui met en perspective une vision concrète du devenir de la Commune, nous allons tenter d’en donner une image spécifiquement Milharsaise. Nous ferons pour cela une évaluation diagnostic d’un certain nombre d’indicateurs qui caractérisent notre environnement communal, en essayant pour chacun d’eux de faire émerger quelques pistes de transformations souhaitables pour améliorer la situation. Restera la partie « mise en œuvre de l’ensemble » qui relève d’une stratégie et d’un scénario politique qui relève du choix de l’action des élus qui n’est pas l’objet de mon article.

Premier indicateur, la population et l’habitat.

Constat chiffré :

-population globale : 247 habitants.

-Habitats en résidences principales, maisons habitées toute l’année : 127

dont 85 habitées par des retraités, et 42 habitées par des actifs.

-Habitats en résidences secondaires, maisons habitées occasionnellement : 50.

-Habitats en gite : 12 maisons en accueil touristique.

-locations :7, dont 2 logements sociaux communaux.

-lotissements communaux : 2, le Péchadou et les Grailhettes, mais les deux saturés.

Commentaires.

Le chiffre total de 247 habitants nous donne le statut de petite commune, strate des communes de moins de 300 habitants. Cette population globale semble s’être stabilisée à ce niveau depuis ces 20 dernières années, mais cette situation reste fragile et doit être nettement améliorée, car une baisse de la population globale déclasserait dangereusement la commune.

Notons qu’il y a 5 ans, nous avons perdu pour un déficit de 3 habitants la classification de « bourg-centre », qui nous permettait jusque là de bénéficier d’une dotation d’Etat très importante. Espérons que la mise en œuvre d’un nouveau découpage administratif national plus sensibilisé aux besoins des communes rurales, grâce à l’action de nos représentants politiques, cumulé à une augmentation souhaitable de la population, nous permettront de retrouver cet avantage financier.

De l’ensemble de ce constat chiffré, nous voyons bien nos trois handicaps.

- 1 Même si le parc résidentiel constitué par l’ensemble des maisons habitées est de bonne qualité, c’est le nombre de maisons habitées uniquement par des retraités, 85, qui est en forte hausse. Deux sur trois de ces maisons sont habitées par une seule personne, alors qu’il y a une cinquantaine d’année chacune de ses maisons abritait toute une famille, les grands parents, les parents et les enfants.

- 2 Une maison sur trois de l’ensemble du parc résidentiel est occupée occasionnellement ou saisonnièrement, comme résidence secondaire ou gîte, ce qui ne facilite pas la dynamique de l’économie résidentielle toute l’année.

- 3 Le décalage entre le nombre des personnes âgées, et celui des personnes actives, largement minoritaires est également préoccupant pour l’avenir de la commune à moyen terme. Alors comment maintenir et renouveler la population?

A ces trois déséquilibres (des âges en faveur des personnes âgées, du rapport entre la surface habitable des maisons et le nombre de personnes qui l’habitent et le fort impact des habitats secondaires ou touristiques),

vient s’ajouter la difficulté de la diversité des motivations et des situations des habitants dans chacune des trois catégories, retraités, actifs et propriétaires des résidences secondaires.

- A Pour les nombreux retraités vivants à Milhars, un point commun pour tous lié à l’amour des aménités de la campagne : c'est-à-dire, le calme, le silence, les odeurs, la luminosité, les étendues, l’identité, l’authenticité, la biodiversité …… ;

Mais une fois cela dit, il y a de fortes différences dans leur sensibilité entre :

ceux qui y sont nés et y sont restés, ceux qui y sont venus s’installer pour travailler et y sont restés, ceux qui en sont partis professionnellement et y sont revenus pour leur retraite, enfin ceux qui ont choisi de s’y installer pour leurs vieux jours.

-B Pour les actifs, nous avons le même différentiel de préoccupations entre ceux qui sont nés ici et y travaillent, ceux qui nés ici travaillent à l’extérieur de la commune, ceux qui sont venus s’installer pour y travailler et enfin ceux qui sont venus y vivre mais travaillent à l’extérieur.

-C Pour les résidences secondaires nous avons encore trois catégories différentes : ceux qui ont gardé la maison familiale, ceux qui ont acquit ou construit une maison pour une fréquentation durant les vacances ou les beaux jours, ceux enfin qui ont acquit ou construit une maison pour effectuer un placement financier.

Comment alors créer une dynamique commune entre toutes ces diversités?

Pour en terminer deux autres indicateurs préoccupants sur ce dossier, précurseurs d’une stagnation voir d’une récession Milharsaise à moyen terme, sont également à prendre en compte. Il s’agit de l’accueil locatif et de l’espace public urbanisable.

- A Le nombre total de l’offre de locations est de 7. C’est très insuffisant dans le contexte territorial où se trouve notre commune, qui confrontée aux problèmes des familles en situation d’emploi non-stabilisé, doit répondre à ces demandes d’accueils temporaires, ce qui serait tout bénéfice pour le nombre d’habitants. D’ autre part, notre offre de locations très limitée en nombre devient très rapidement saturée, car une fois l'immobilier loué, il se transforme en résidences occupées en permanence sur du long terme, et ne peut être proposé aux demandeurs éventuels.

- B Au plan de l’espace public urbanisable, du fait de la carte communale, mais aussi du succès obtenu par les deux lotissements communaux du Péchadou et des Grailhettes qui ne peuvent plus offrir de terrains constructibles à la vente, cette situation ne permet plus l’accession à la propriété pour de nouvelles familles qui souhaiteraient s’implanter à Milhars. Comment alors faire venir et fixer de nouvelles populations?

Comment répondre à l’ensemble de ces problèmes, en essayant de faire évoluer les problématiques du nombre d’habitants, de l’âge, de l’habitat occasionnel, tout en répondant aux besoins immédiats de chaque catégorie de population, et comment créer une dynamique de cohésion sociale Milharsaise à partir de toute cette diversité ? On voit bien là l’objet et l’utilité d’une réflexion et d’une élaboration d’une démarche de développement local en amont, permettant l’anticipation de ces situations pour qu’elles ne dégénèrent pas au détriment de notre commune.

Deuxième indicateur économique : L’agriculture et ses emplois induits.

L’agriculture a très longtemps contribué à la dynamique et à la force de la vie économique de notre commune dite rurale. Durant les deux siècles précédents, Milhars s’est « en grande partie » organisé autour de sa production agricole et le souvenir de cette tradition locale paysanne est encore fortement ancrée dans l’esprit de bon nombre de ses habitants. J’ai fait une restriction en employant la formule « en grande partie », car l’impact de la cimenterie Lafarge de Lexos avait aussi, à sa manière, contribué au développement de notre commune.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Qu’est devenu ce secteur économique qui localement était le pilier, le socle de notre commune rurale, et qui en faisait son identité. Evoquer notre agriculture locale aujourd’hui c’est bien sûr évoquer le système, les techniques et les démarches mises en œuvre pour arriver à la situation où nous sommes, mais en aucune manière juger et faire le procès des agriculteurs et des familles paysannes qui se sont retrouvées dans cet engrenage, souvent dépassées et sans autres alternatives, le tout rendu encore plus difficile par l’appel de la ville. L’agriculture qui était le secteur économique le plus structurant de notre dynamique locale, qu’apporte t’elle de nos jours à notre commune ?

Pour tous ceux qui ont connu Milhars dans les années 1960, le constat actuel est assez consternant. La mise en œuvre d’une agriculture agro-industrielle, mécanique, chimique, avec sa course à l’hectare supplémentaire et à l’accroissement de la production, qui est venue supplanter l’agriculture paysanne que nous connaissions, a impacté très négativement la commune.

-Du point de vue paysager, de la faune et de la flore.

Le foncier agricole cultivé n’a ni diminué ni augmenté chez nous (à contrario des quotas départementaux et nationaux dont on nous abreuve), il a conservé la même surface. Par contre du fait de la mécanisation et de la productivité, l’organisation de la terre a complètement été modifiée avec la mise en œuvre du remembrement. Les haies (le bartas)qui bordaient le parcellaire cultivé, précédées par la talvera(espace inculte qui était utilisé pour retourner la charrue, drainée par un fossé, constituaient le bocage traditionnel qui servaait d’habitat à la petite faune sauvage (ce qu’on appelait le petit gibier). Elles ont pratiquement disparues, transformant l'environnement végétal et paysager en un désert de terre..

-Du point de vue des productions.

Sur une base de polyculture, la vigne qui faisait la richesse de notre terroir de coteaux, a complètement disparu. Ces surfaces viticoles ont été transformées en terres céréalières, et l’essentiel de notre production est concentrée sur les terres alluviales, fortement surexploitées.

-Du point de vue de l’emploi.

L’évolution a été catastrophique. 58 familles d’exploitants agricoles en 1960, dont certaines employaient des ouvriers agricoles (domestiques)ont été réduites actuellement à 4 familles d’exploitants vivant sur la commune. On assiste pratiquement à la disparition des familles des agriculteurs exploitants agricoles.

-Du point de vue de l’habitat lié à l’emploi agricole.

Cet habitat qui portait le nom de « ferme», lui aussi a été réduit du fait de la réduction du nombre des exploitants, mais c’est aussi transformé, soit en résidences secondaires familiales ouvertes et habitées occasionnellement, soit en résidences secondaires ou principales achetées par des néo-ruraux.

-Du point de vue de la propriété du foncier agricole.

Il a été pour l’essentiel regroupé entre les derniers exploitants, ou cédé en fermage à des propriétaires individuels ou collectifs n’ habitent pas sur notre commune.

L’agriculture pour notre commune devrait représenter tout naturellement le secteur économique sur lequel devrait s’appuyer notre développement local. Ce constat montre que l’on est très éloigné du compte et que la tendance est même contraire.

Comment modifier cette situation dans le sens d'une plus-value communale? Ou alors jugeons-nous la situation inéluctable? Il me semble que s'il y a un dossier sur lequel il est urgent et souhaitable de phosphorer, c'est bien celui-là. Comment redonner à l'agriculture un rôle majeur dans la dynamique de notre commune rurale? Nous avons trois atouts importants, la matière première (les terres), l'expérience de plusieurs siècles de pratique, et l'adhésion d'une majorité de la population. Cherchons donc à nous diriger vers la nouveauté et osons les initiatives. Essayons de définir un nouveau projet local et une nouvelle vision consensuelle. Construisons une réflexion portant sur les bilans des nouvelles expériences de production agricole, sur l'implantation de nouvelles familles d'agriculteurs, à cet effet, comment maîtriser le foncier et les habitats indispensables?, quel est le système et les productions qui semblent les mieux adaptés à notre terroir?, et tout cela en concertation, en associant les agriculteurs en activité, les propriétaires du foncier, les chambres consulaires, les structures représentatives des agriculteurs, les autorités responsables de l'aménagement du territoire ..., et élaborons un projet de développement local agricole, clairement défini, permettant de sortir du tunnel existant. Il appartiendra alors aux responsables territoriaux de mettra en oeuvre et de créer les conditions de ce nouvel élan proposé dans ce développement dont nous serons les acteurs.

Troisième indicateur. L'emploi de proximité.

Les deux paragraphes précédents, population, habitat et l' agriculture locale, ont clairement mis en évidence :

-la quasi disparition des emplois agricoles et assimilés : 7 actuellement contre 58 en 1960.

- la disparition de l'emploi industriel lié à la fermeture de la cimenterie de Lexos, soit un total de 20 emplois.

-un déséquilibre des familles des résidents permanents, largement en faveur des retraités 85 familles par rapport aux familles des actifs, 43, deux fois moins nombreuses,

donc une très forte dégradation de la situation de l'emploi et de la pyramide des âges.

En regardant d'un peu plus prés la situation de l'emploi à Milhars, on constate par rapport aux vingt dernières années :

-un équivalent d'emplois artisans, mais l'apparition de nouveaux métiers de l'artisanat,

-une disparition des commerces, seul demeure le restaurant du Ségalar.

-un supplément des emplois publics représentant un total de plus de 16% de l'emploi général,

-un supplément d'emploi associatifs, représentants 16% de l'emploi général,

-un seul emploi à domicile par internet,

-une quantité importante d'emploi hors commune : 1 famille d'actifs sur 3, travaille à l'extérieur,

-trois gisements d'emplois :l' entreprise Bosc, le restaurant le Ségalar, le Jardin des Bastides.

-23% des emplois sur Milhars sont occupés par des familles qui n'habitent pas la commune.

On constate donc une grande diversité, pas de développement de l'emploi à domicile par internet, une grande dépendance avec les gisements d'emploi à l'extérieur de la commune, et un développement de l'emploi public et associatif. Comment faire évoluer cette situation dans le sens de plus d'emplois sur la Commune?

Quatrième indicateur. L'activité économique.

- activité agricole, voir ci-dessus

- activité touristique, voir l'article du blog, "plaidoyer pour un développement touristique".

-activité industrielle :

Les élus communaux,(pas uniquement), se sont fortement impliqués dans ce domaine, ces 20 dernières années, au titre de trois projets industriels.

-A Il a s'agit une première fois de rejeter le projet impulsé par la région Midi-Pyrénées, d'un centre de stockage de déchets ultimes, dont l'implantation était envisagée sur le site des anciennes carrières des ciments Lafarge de Varen-Lexos, qui finalement n'a pas vu le jour.

-B Il a s'agit par deux autres fois de réaliser et d'implanter sur notre commune les deux projets de "ferme éoliennes des Planes" et celui de "ferme photovoltaïque du Bouryou". Durant 15 ans, ces deux projets ont porté nos espoirs et ont consommé beaucoup de notre énergie (motivation, travail, disponibilité), pour passer de l'idée et des premiers contacts à la finalisation d'un dossier de réalisation rassemblant toutes les pièces nécessaires. A chaque fois, au dernier moment, alors que les dossiers étaient ficelés administrativement, juridiquement,techniquement et environnementalement, ils n'ont pu aboutir.

Qui ne se projette et ne prévoit rien, n'obtiendra jamais rien, c'est une condition nécessaire pour une éventuelle mise en oeuvre, et les échecs ne sont ni des fatalités ni inéluctables. Aussi il me semble indispensable de reprendre son bâton de pèlerin et que ce dossier soit remis sur le métier, à la fois par chacun de nous, mais aussi par nos administrateurs- gestionnaires, Ce domaine me semble capital, dans une projection à moyen terme de l'existence de notre commune, c'est à dire l'implantation d'un projet industriel, non polluant, respectueux de nos terres agricoles et de la qualité de notre environnement, mais générateurs d'une plus-valu financière et créateur d'emplois.

Même raisonnement pour un projet à structure artisanale, type PME, générateur d'une quinzaine d'emplois.

Cinquième indicateur. Le cadre de vie.

Une politique de développement local ne peut se définir sans objectifs précis et concrets d'amélioration du cadre de vie des populations, qui bien que vivant dans un bourg rural, vivent tout de même en France et en 2014, et ont droit à l'environnement de notre époque..

Le cadre de vie est conçu comme ce qui au quotidien conditionne le confort des habitants d'une commune. Je prendrai les 11 domaines principaux qui illustrent la situation Milharsaises, l'évaluation de chacun d'eux ne relevant que de mon appréciation personnelle bien sûr, que je vous soumet.

-1 LES SERVICES PUBLICS.

Mairie, avec secrétariat ouvert trois demi journées (suppression d'une demi-journée d'ouverture en 2014, pourquoi n'avoir supprimé d'ailleurs qu' une seule demi- journée et ne pas être passé comme à Marnave, Montrozier ou le Riols à une seule demi- journée dans la semaine?), école, jardin d'enfants, agence postale, distribution du courrier à chaque domicile, OIT, sépultures, accès aux services à la personne, ADMR, soins hospitaliers, C. VITAL, repas à domicile...Malgré la disparition récente de la gendarmerie de Vaour, que nous avions longtemps et fortement soutenu, il n'y a rien à dire, sinon souhaiter que ça dure!

- 2 LES ANIMATIONS

Un mouvement associatif local, indépendant et diversifié, prend en charge occasionnellement ou hebdomadairement un ensemble de manifestations qui créent la dynamique et le lien social. Sachons le préserver et même en augmenter les secteurs d'intervention. Là aussi, pourvu que ça dure!

-3 L'ENTRETIEN et L'EMBELLISSEMENT.

Deux agents municipaux libérés des contraintes de la collecte des ordures ménagères, disposant de matériel et d'un espace couvert logistique, le hangar municipal, prennent en charge cet entretien. Milhars est une commune propre, c'est ce que l'on entend. Donc acte! Un bémol toutefois ou plutôt une difficulté avec la priorité de la programmation de cet entretien en direction des sites comme le vieux village qui sont les plus fréquentés.

Un embellissement que même la région MIDI-PYRENNEES nous reconnait, donc à préserver en tant que plus-value.

-4 ORDURES MENAGERES, TRI SELECTIF, ENCOMBRANTS.

Collecte et traitement pris en charge par la communauté des Communes, avec transformation du service de ramassage existant, au porte à porte dans les parties très urbanisées en service de ramassage par points de rassemblement des conteneurs en s'appuyant sur l'espace de propreté communal du Ségalar. Cette réorganisation s'accompagne donc d'une baisse de service rendu puisque le ramassage de ses ordures nécessite désormais leur transport jusqu'au point de regroupement des conteneurs, ce qui pour certaines personnes rend obligatoire l'utilisation d'un véhicule, ou l'intervention d'un intermédiaire motorisé.Deux préoccupations entendues. La difficulté d'utilisation de la déchetterie de les Cabannes par les personnes âgées (nombreuses), du fait de son éloignement, et la crainte de la progression du coût de l'impôt poubelle. Affaire à suivre.

-5 TELECOMMUNICATIONS, INTERNET, TELEPHONIE MOBILE.

Le système WIFI a été installé par la municipalité il y a 10 ans pour répondre à une demande forte de la population. Il permet l'accès à l'internet pour la presque totalité de la commune, mais tout en étant très fiable, il reste onéreux par rapport aux tarifs pratiqués en zone urbaine. Comment et qui le fera évoluer?

Quant' à la téléphonie mobile, de nombreuses zones d'ombre existent, qui nécessitent une amélioration urgente.

-6 VOIRIE.

Voir la partie du blog intitulée "routes et voies communales" qui développe cet aspect.

* Une longueur de réseau de voies communales très onéreuse à l'entretien, et dont le bon niveau de fonctionnalité est difficile à préserver malgré les nombreux " pétassages".

* Une sécurisation de la traverse de l'agglomération commencée, mais loin d'être terminée et loin d'être satisfaisante.

*Une signalétique inadaptée et à revoir en grande partie.

-7 ECLAIRAGE et ILLUMINATION PUBLIQUES.

-A Une rénovation des réseaux et des lampadaires réalisée dans le vieux bourg, qui reste à prolonger et à généraliser sur l'ensemble de la commune et en particulier dans l'agglomération. Un réglage plus adapté, devrait pouvoir éviter des disfonctionnements fâcheux constatés dans certains quartiers.

-B Une illumination publique vieillotte et inadaptée, qui nous fait revenir aux années 1990.

-au plan de l'illumination des sites et édifices, il n'y a plus aucune mise en valeur lumière.

-au plan de l'illumination et des décorations lumineuses festive, 14 juillet, Noêl... Constatons pour ne pas avoir à en dire plus, que nous ne jouons pas dans la même catégorie que nos voisins du Tarn- et- Garonne, Varen-Lexos, Laguépie, St Antonin et ceux de notre communauté de communes, CORDES et Les CABANNES.

-8 BATIMENTS COMMUNAUX.

Voir la partie du blog intitulée "les bâtiments communaux" qui développe cet aspect. En résumé, de nombreuses restaurations de structures et de rénovations thermiques sont à réaliser en urgence pour les maintenir en vie, ou préserver leur qualité d'utilisation.

-9 COMMERCES LOCAUX.

Disparition de tous les commerces de première nécessité. Seul le restaurant du Ségalar, et les deux repas hebdomadaires du bar associatif existent. Des commerces ambulants et de passage imposants un temps contraint d'utilisation, donc diminuant la qualité du service anciennement offert, les ont remplacés.

-10 TRANSPORTS PUBLICS.

Inexistants. Le système mis en place en remplacement cumule deux inconvénients majeurs Il est peu fonctionnel pour les habitants de la commune et onéreux.

-11 EAU POTABLE et ASSAINISSEMENT.

-A Notre distribution d'eau potable en régie est en pleine transformation avec la recherche d'une solution urgente de remplacement du pompage actuel de LIZOULE. Deux préoccupations sont souvent exprimées : Quelle va être la progression de l'augmentation du prix du m3? et quand, la nouvelle alimentation en eau potable va t'elle voir le jour?

-B Pour ce qui concerne l'assainissement collectif, rendu indispensable de nos jours d'un point de vue légal par rapport aux règles de l'hygiène et de la protection des populations, aucune solution ne nous est proposée comme perspective de réalisation.

CONCLUSION

Notre commune, forte d'une population de 400 habitants, a longtemps été attractive pour différentes raisons qui tenaient à mes yeux :

-à l'emploi qu'elle offrait, sur la base des deux principaux gisements que représentaient d'un côté l'emploi industriel, de l'autre côté un foncier agricole productif et partagé par de nombreuses familles,

-par la faiblesse des coûts de ses impôts locaux, de l'eau potable, du ramassage et du traitement des ordures ménagères,

-par des coûts abordables pour de nombreuses familles des terrains constructibles ou de l'immobilier bâti ancien,

-par la gratuité de la petite enfance(école maternelle),

-par l'existence de transports en commun, car et train, peu onéreux et permettant un accès et un retour facile depuis les deux préfectures de proximité, Montauban et Albi,

-par l'existence en proximité des commerces de première nécessité,

-etc.....

L'évaluation décrite ci-dessus indique à mes yeux son niveau actuel d'attractivité, avec ses forces et ses faiblesses. Il me semble que pour dynamiser nos territoires ruraux en général et notre commune rurale en particulier, la nécessité impose d'ouvrir sérieusement, je dirais même professionnellement le dossier du "développement local" pour aboutir à minima, à un scénario cohérent d'un avenir plus prospère de notre commune permettant de savoir ce que les populations qui y vivent veulent et ce qu'on exigera aux structures de développement et d'aménagement du territoire. Les seules démarches de gestion, administration et amélioration technique de l'existant ne sont pas pas suffisantes et doivent être précédées par des nouveautés, et de l'audace.

A défaut, taisons nous, faisons du conservatisme et du surplace, en attendant que la fatalité veuille bien nous être favorable et pour certains d'entre nous, achetons un cierge et allons le faire brûler à Lourdes.

-

-

-

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
U
Comme à votre habitude vous êtes pitoyable et malfaisant. Heureusement pour les Milharsais vous ne dirigez plus la commune , profitez de votre temps pour aller à la chasse et aux champignons...
Répondre